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Indice de compétitivité fiscale internationale 2025 : la Suisse confirme sa position d’excellence

Chaque année, le Tax Foundation publie son International Tax Competitiveness Index (ITCI), une évaluation des systèmes fiscaux des pays de l’OCDE selon leur capacité à favoriser la croissance économique tout en restant neutres et équitables. L’édition 2025, dévoilée le 20 octobre, confirme les grandes tendances observées ces dernières années et place à nouveau la Suisse parmi les pays les plus performants au monde, consolidant sa 4ᵉ place au classement général.

Un indicateur clé de la santé fiscale mondiale

Créé en 2014, l’Indice de compétitivité fiscale internationale mesure la qualité de la structure des systèmes fiscaux des 38 pays membres de l’OCDE. Il ne s’agit pas de mesurer le niveau d’imposition ou la quantité de recettes perçues, mais la manière dont les impôts sont conçus et appliqués.
Les critères principaux portent sur cinq catégories :

  • l’impôt sur les sociétés,

  • l’imposition des revenus individuels,

  • la fiscalité de la consommation (TVA),

  • les impôts fonciers et sur la fortune,

  • et les règles fiscales transfrontalières.

L’Index évalue plus de 40 variables afin de déterminer la neutralité et la compétitivité d’un système fiscal. Les pays aux taux marginaux faibles, à la base imposable large et au code fiscal simple obtiennent les meilleurs résultats, tandis que les systèmes complexes ou fortement distorsifs sont pénalisés.

Source : Taxfoundation.org

Classement 2025 : l’Estonie reste championne mondiale

Pour la douzième année consécutive, l’Estonie domine le classement grâce à un système fiscal clair, neutre et prévisible. Le pays affiche un score parfait de 100 sur 100.
Le podium est complété par la Lettonie (2ᵉ) et la Nouvelle-Zélande (3ᵉ), reconnues pour leurs codes fiscaux simples et stables.

À l’inverse, la France ferme la marche (38ᵉ) avec une fiscalité complexe, un taux d’imposition sur les sociétés de 36,1 %, et de multiples taxes sectorielles jugées distorsives. L’Italie et la Colombie figurent également parmi les moins bien classées.

Classement mondial des pays offrants la meilleur fiscalité pour les entreprise , les particulier ou encore les bien immobilier

La Suisse : un modèle de stabilité et d’équilibre

Avec une 4ᵉ place mondiale et un score de 86,0 points, la Suisse confirme sa position d’excellence dans l’édition 2025.
Le Tax Foundation souligne plusieurs forces structurelles qui font de la Confédération helvétique un exemple international :

  • une récupération des coûts supérieure à la moyenne pour les investissements dans les machines, bâtiments et actifs immatériels ;

  • un vaste réseau de conventions fiscales avec 110 pays ;

  • une TVA faible (8,1 %) mais étendue, couvrant 68 % de la consommation finale — un taux de couverture supérieur à la moyenne de l’OCDE.

En revanche, le rapport identifie aussi certaines faiblesses du système suisse :

  • la présence de multiples impôts fonciers et patrimoniaux (transferts immobiliers, fortune, successions, transactions financières) qui fragmentent la fiscalité du patrimoine ;

  • des limitations dans le report des pertes fiscales, les entreprises ne pouvant pas les compenser sur les revenus passés ;

  • un seuil d’exonération de TVA presque deux fois plus élevé que la moyenne de l’OCDE, réduisant la neutralité du système.

Tendances et évolutions internationales

L’édition 2025 met en lumière plusieurs changements méthodologiques et réformes nationales :

  • Le Portugal, par exemple, a abaissé son taux d’imposition sur les sociétés de 31,5 % à 30,5 % et amélioré la déduction d’intérêts notionnels, progressant ainsi de deux places au classement.

  • L’Allemagne a réintroduit des amortissements accélérés et annoncé une baisse graduelle de son taux d’imposition sur les sociétés à partir de 2028.

  • Les États-Unis, quant à eux, réinstaurent l’amortissement intégral pour les machines et infrastructures industrielles, améliorant légèrement leur position (15ᵉ place).

Ces ajustements témoignent d’un mouvement général vers des fiscalités plus compétitives et plus simples, notamment dans un contexte de pression internationale liée à la mise en œuvre de l’impôt minimum mondial de l’OCDE.

Carte de l'Europe présentant les pays avec le moins d'impot et taxe pour les entreprise, particulier ou sur les biens immobilier

Ce que révèle le cas suisse

La stabilité de la position suisse illustre un modèle fiscal équilibré entre compétitivité et recettes publiques.
Alors que d’autres pays oscillent entre réformes et corrections, la Suisse se distingue par une constance rare : un système fédéral souple, une faible fiscalité des entreprises dans certains cantons, et une transparence réglementaire élevée.

Cependant, pour rester attractive à long terme, la Confédération devra surveiller deux enjeux majeurs :

  • la coordination cantonale, afin d’éviter les distorsions internes ;

  • et l’adaptation aux normes internationales, notamment face à la fiscalité minimale de 15 % imposée aux multinationales à partir de 2025.

Une fiscalité suisse performante mais sous vigilance

L’édition 2025 de l’Indice de compétitivité fiscale du Tax Foundation confirme que la Suisse demeure l’un des systèmes fiscaux les plus compétitifs au monde, alliant efficacité, modération et prévisibilité.
Cette performance résulte d’une tradition de stabilité économique et politique, renforcée par des réformes progressives plutôt que brutales.

Mais la concurrence fiscale mondiale reste vive : les efforts constants de simplification et d’harmonisation seront essentiels pour maintenir ce leadership.

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Swiss Times

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